Revenge
« My father was an innocent men, destroyed by powerful people… » Traduisez par « mon père était un homme innocent, détruit par des gens puissant ».
Voilà LA phrase d’accroche que tout bon fan de la série Revenge se doit de connaître.
Une phrase qui résume tout bonnement les enjeux de la série : une jeune fille qui a perdu son père trahi par des gens puissants et si on rapproche la titre de la série (Revenge/vengeance) avec cette phrase, on comprend que l’héroïne n’est pas là pour plaisanter. En effet, Amanda Clarke veut se venger de personnes autrefois amis avec son père vivant dans la région des Hamptons (Près de New York, région favorite des riches et puissants de la grosse pomme). Ces anciens amis l’ont fait accuser d’un attentat lorsque l’héroïne était enfant. Elle décide de se venger quand elle apprend que son père n’a jamais commis le crime pour lequel il a été arrêté. Pour se faire elle s’intègre à la communauté de personne qui a fait tomber son père, change son identité en Emily Thorne et jure de les faire tomber à leur tour.
Comme le dit Emily Thorne dans l’épisode pilote : « Lorsque l’on est victime d’une injustice on peut soit pardonner ou se venger. Mais ce n’est pas une histoire sur le pardon ».
C’est donc dans ce contexte que démarre la série.
Les raisons du succès
La série démarre à 10.02 millions de téléspectateurs américains le mercredi 22 septembre 2011 face à des poids lourds comme les experts (CSI) ou encore New York unité spéciale (Law and order : CSU) et se paie le luxe de finir vainqueur sur la fameuse cible des 18/49ans avec 3.3%. En résumé c’est un carton plein pour la ABC. De plus la série se stabilise très rapidement aux environs des 8 millions de téléspectateurs (7.80 de moyenne pour la saison 1) et s’y maintient tout le long de la saison avec un final dramatique à 7.85 millions (Dans lequel un avion explose avec de nombreux personnages à l’intérieur plus une tentative de suicide).
Pourquoi un tel succès ? Parce que Mike Kelley a eu l’intelligence de mêler les genres soap opera et action : un savoureux mélange entre Dallas et Alias qui fait mouche. De plus, Emily Van Camp est sublime et épatante en héroïne bad ass, autant à l’aise dans les scènes d’action que dans son rôle de petite fille à papa bourgeoise.
La profondeur des personnages est sans aucun doute l’un des points forts de la série : la grande Victoria Greyson est autant manipulatrice que femme bafouée et trompée mais tellement complexe qu’on la déteste autant qu’on l’aime.
Un succès limité dans le temps
Le problème avec ce genre de série c’est de continuer à garder le public en haleine sur la durée et à ce jeu là Revenge ne s’en sort pas toujours bien…
Après le final explosif (c’est le cas de le dire) de la saison 1 on pouvait s’attendre à une grande saison 2. Mais voilà, c’est difficile de faire toujours mieux… Conséquences : certains personnages sont devenus inutile (Declan et Charlotte en tête de liste). L’introduction d’Aiden Mathis en love interest d’Emily était risquée compte tenu de l’alchimie évidente entre Emily et Jack Porter (son ami d’enfance et futur papa) et n’a pas vraiment convaincu… et que dire de l’histoire d’amour entre Nolan Ross (gay comme un pinson) et Padma Lahari…
Niveau audience le public ne s’y trompe pas et délaisse peu à peu la série (on passe de 9.74 au season premiere à 6.12 millions pour le season finale avec une audience de 5.20 pour l’épisode 13).
Une future (belle) fin proche ?
La saison 3 ne fait guère mieux avec des audiences toujours plus basses (du 8.11 millions pour le season premiere à un final de 4.87 millions!). L’éviction de certains personnages pour redonner un rythme à la série n’a pas eu l’effet voulu. Et la vengeance d’Amanda Clarke s’éternisant toujours plus ne passionne plus vraiment. Avec des audiences faiblardes en dessous des 5 millions on peut s’estimer heureux que la saison 2013/2014 de la ABC ait été si catastrophique sinon une saison 4 n’aurait peut être pas vu le jour… On peut donc penser qu’Emily Thorne vit peut être ses derniers moments dans les Hamptons et c’est peut être pas plus mal compte tenu du sujet de la série (une vengeance) qui ne peut durer indéfiniment dans le temps (comme le font les bons toubibs du Seattle Grace Hospital). Mais c’est peut être la meilleure façon de donner une fin magique à cette série ô combien passionnante qui, on l’espère, ne finira pas sa carrière dans l’indifférence totale.
Gabriel Simon